Voici les promesses que tous les parents devraient faire à leurs enfants s'ils apprenaient qu'ils étaient gays... Vraiment touchant !

Voici un très beau texte qui a été écrit par John Pavlovitz, un pasteur qui écrit régulièrement des billets d'humeur sur son site : johnpavlovitz.com.
Un texte magnifique qui donne de l'espoir !

Parfois, je me demande si mes enfants seront gays.

Je ne sais pas si les autres parents pensent à ça eux aussi, mais moi oui. Et assez souvent.

Peut être que c'est parce qu'il y a beaucoup d'homosexuels dans ma famille et dans mon cercle d'amis.
Peut  être que c'est parce qu'en tant que pasteur, j'ai entendu et j'ai vu des histoires terribles d'enfants gays de familles chrétiennes, qui essayaient de se faire accepter tant bien que mal.
Peut-être que c'est parce que, en tant que chrétien, j'interagis tous les jours avec un nombre incalculable de personnes qui trouvent que l'homosexualité est la chose la plus répugnante qu'ils puissent imaginer, et qui tiennent à ce que leur opinion soit bien claire et connue de tous à chaque fois que la moindre occasion se présente.

Quelle que soit la raison, c'est quelque chose qui me trotte assez souvent dans la tête. En tant que pasteur et en tant que parent, je voulais donc faire ces quelques promesses.

1) Si mes enfants sont gays, tout le monde sera au courant.

Non, les préférences sexuelles de mes enfants ne seront pas le secret de famille le mieux gardé du monde.

Je n'essayerai pas de dévier la conversation quand ils parleront aux autres. Je ne parlerai pas en langage codé, ni avec des mots vagues. Je n'essayerai pas de les cacher, et surtout, je n'épargnerai pas la tranquillité de ceux qui sont plus vieux, facilement offensés, ou mal à l'aise. L'adolescence est assez difficile comme cela à vivre, et les adolescents gays passent leurs journées à être terriblement mal à l'aise. Je ne veux pas que mes propres enfants subissent une humiliation de plus, juste pour que le repas de noël soit un peu plus agréable pour un cousin au troisième degré ayant un problème de frustration mal placée.

Si mes enfants font leur coming out, nous ferons notre coming out ensemble, en tant que famille.

2) Si mes enfants sont gays, je prierai pour eux.

Je ne prierai pas pour qu'ils redeviennent "normaux". J'ai vécu assez longtemps pour savoir que si mes enfants sont gays, c'est leur normalité à eux.

Je ne prierai pas pour que Dieu les soigne, les change, les répare. Par contre, je prierai pour que Dieu les protège. Qu'Il les protège contre l'ignorance crasse, la haine et la violence que le monde leur jettera au visage, simplement à cause de ce qu'ils sont. Je prierai pour qu'Il les protège de ceux qui les mépriseront et qui souhaiteront les blesser et les faire souffrir; ceux qui les maudiront et leur annonceront qu'ils iront en Enfer et surtout, ceux qui leur feront vivre l'Enfer, sans même les connaître réellement. Je prierai enfin pour qu'ils profitent de la vie; qu'ils rient, qu'ils rêvent, qu'ils pardonnent, et qu'ils aiment Dieu et l'Humanité toute entière.

Plus que tout au monde, je prierai pour que mes enfants ne laissent pas les traitements indignes les détourner du droit chemin.

3) Si mes enfants sont gays, je les aimerai.

Je ne parle pas d'un amour politiquement correct, distant, tolérant. Je ne parle pas d'un amour qui reste à une certaine distance de sécurité. Je serai extravagant, le cœur ouvert, je les couvrirai de mon amour.

Je ne les aimerai pas "malgré leur sexualité", et je ne les aimerai pas à cause de cela non plus. Je les aimerai, tout simplement... Parce qu'ils sont adorables, et drôles, et aimants, et intelligents, et bons, et têtus, et beaux... Et que ce sont mes enfants.

Si mes enfants sont gays, ils pourront douter d'un million de choses dans la vie, que ce soit vis à vis d'eux-mêmes ou de ce monde. Mais ils ne pourront jamais douter , ne serait-ce qu'une seule seconde, que leur papa leur porte un amour inconditionnel.

4) Si mes enfants deviennent gays, très probablement... Ils le sont déjà.

Si mes enfants deviennent gays, il y a de fortes chances qu'ils le soient en réalité déjà.

Parce que leur âme est unique, et qu'ils sont qui ils sont. Il n'y a pas de date limite vis-à-vis de leur sexualité, a laquelle nous devons faire juste ce qu'il faut en tant que parents pour être sûr qu'ils soient bien "normaux" et pour le pas les perdre à jamais "de l'autre côté".

Aujourd'hui, ils sont simplement une version plus jeune de ce qu'ils seront.

Certains d'entre vous seront peut être choqués par ce que je viens de dire, je le conçois pleinement. C'est peut-être encore plus vrai si vous êtes vous-même une personne croyante. Peut être que le sujet de ce texte vous paraît dégoûtant.

Si vous faites partie de ces personnes-là, vous avez peut-être fait les gros yeux, secoué la tête devant votre ordinateur en signe de désapprobation, ou bien vous avez cherché hâtivement des passages de la bible pour prouver votre point dans les commentaires... Mais avec toute la gentillesse et la compréhension dont je suis capable : Je m'en moque totalement.

Vous n'êtes pas celui que j'ai attendu le cœur battant pendant 9 mois.
Vous n'êtes pas celui pour qui j'ai versé des larmes de joie à la naissance.
Vous n'êtes pas celui  à qui j'ai appris à faire du vélo, à qui j'ai embrassé le genou blessé, à qui j'ai tenu la main tremblante.
Vous n'êtes pas celui dont j'aime tant sentir l'odeur, et dont le visage s'illumine quand je rentre à la maison tard le soir, et dont le rire est comme un chant pour mon âme.
Et vous n'êtes pas celui avec qui si Dieu le veut je serais, le jour de mon dernier souffle sur cette terre et dont je regarderai le visage avec tendresse et avec le sentiment du devoir accompli.

Vous n'êtes rien de tout cela.

Si vous êtes un parent, je ne sais pas quelle sera votre réaction si vous découvrez un jour que votre enfant est gay, mais je prie pour que vous réfléchissiez à tout ceci.
Parce que si c'est le cas, un jour vous pourriez avoir à répondre en temps réel à un enfant apeuré, blessé, angoissé de votre réponse. Un enfant qui a besoin d'un sentiment de paix, d'être accepté pour se construire une identité. Un enfant dont le cœur pourrait être placé entre vos mains d'une manière que vous n'auriez jamais imaginée... Et qui aura besoin d'une réponse. 

Pour ma part, si ce jour venait à arriver pour l'un de mes enfants, c'est cette réponse là que je souhaiterai leur donner. 

Source : Elitedaily